"Plus il y aura d'IA, plus il y aura d'humain."
Cette phrase, je l’ai piquée à Carlos Diaz, animateur du podcast Silicon Carne et œil féru de la tech US et française. Et je suis de plus en plus convaincu que Carlos a raison avec deux exemples pour l'illustrer :
- Le parallèle avec la finance de marché :
J’ai commencé mon métier de recruteur en recherchant des profils IT pour les salles de marché, et j’y ai découvert deux environnements très différents, mais qui, d’un point de vue business, faisaient la même chose.
D’un côté, des machines de trading à hautes fréquences et des ingénieurs issus des meilleures écoles ; de l’autre, des salles de brokerage avec des personnages hauts en couleur, qui passaient les ordres à la voix. Les deux exercent un métier d’intermédiaire, et une partie des deals continue de passer, malgré un coût plus élevé, par les brokers.
À la question : pourquoi ces brokers humains existent-ils encore ? La réponse a toujours été la même : la confiance entre le broker et son client, les histoires, l’émotion des échanges. Et, en cas de problème, c’est le broker qui assume et gère.
Aujourd’hui, ces mêmes brokers sont dopés à l’IA, leurs clients aussi. Mais ils privilégient toujours le téléphone ou les rencontres physiques.
- Le parallèle avec un POC lancé il y a deux ans chez Alternative Search
Avec deux ingés Big Data / IA & Machine Learning, on a tenté de matcher les 300 postes ouverts chez des clients finaux avec 18 000 profils SAP. Une fois le tout vectorisé, le LLM a proposé les 5 "meilleurs" profils par poste. Puis nous avons demandé à un panel de candidats ce qu’ils pensaient des résultats.
Dans 90 % des cas, les candidats nous ont dit que le poste correspondait bien sur le papier. Mais à 90 %, ils nous ont aussi dit qu’ils n’y postuleraient pas, même s’ils étaient en recherche active.
Et pourtant, nous avions intégré dans le prompt l’idée de leur proposer des postes en continuité avec leur carrière, avec des projets permettant de monter en compétences, voire de meilleures opportunités que leur poste actuel.
En creusant, les candidats nous ont expliqué qu’une description de poste et d’entreprise, ce n’est pas quelque chose d’incarné, de vivant.
Et qu’eux-mêmes ne connaissent pas toujours clairement leurs attentes.
Ils préfèrent écouter une présentation, entendre un récit, poser des questions, faire confiance à un recruteur et l'appeler quand c'est nécessaire.
Carlos a raison : plus il y aura d’IA, plus nous aurons besoin d’échanges sociaux, de rencontres, de pouvoir se chambrer, rire, s’engueuler, écouter, être juste présent, bref toutes ces dimensions humaines qui ne s’algorithmisent pas.
Sinon, il y a de l’orage qui se pointe sur Majorque…
Alors pour ceux qui sont dans le coin : au lieu d’aller prendre des coups de soleil sur les plages, on peut se prendre un café ensemble.
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J’aide les consultants SAP à gagner plus avec un CDI et la liberté d’un freelance.
3 months ago
C'est vrai, l'humain reste irremplaçable, même avec toutes les IA qui débarquent. On peut toujours compter sur cette magie inexplicable qui fait qu'un café peut valoir mieux qu'un algorithme !
Les échanges, le partage d'histoires, ça fait toute la différence, surtout dans le recrutement où la confiance prime.
En tant que spécialiste du portage salarial, je vois bien que les consultants cherchent avant tout un accompagnement humain pour naviguer dans un marché en constante évolution. La relation humaine est la clé, c'est celle qui crée des opportunités durables !